Marie Husset

Responsable RSE en entreprise

Marie Husset

Responsable RSE en entreprise

témoignage

Mon job : faire grandir la conscience RSE

Ma responsabilité n’est pas d’incarner seule la responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise (RSE) mais de mettre en place les conditions pour que chaque collaborateur puisse être acteur de la RSE dans ses activités au quotidien, quelles que soient sa fonction, son ancienneté ou son appétence pour le sujet. Car, c’est une responsabilité collective !

Comment s’élabore le plan RSE dans votre entreprise ?

En charge de la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) de la filiale française d’un laboratoire pharmaceutique étranger depuis bientôt trois ans, je propose le plan stratégique RSE de la filiale, en coordination avec l’ensemble des équipes pertinentes sur le sujet, dans le cadre stratégique de notre maison mère. J’en assure également la mise en œuvre opérationnelle.

La stratégie RSE est portée par un membre du comité de direction, qui en valide la feuille de route chaque année et avec qui l’équipe transverse dédiée fait un point d’avancement trimestriellement. Dans cette gouvernance, ma responsabilité est de sécuriser la prise de décision et la remontée des alertes.

Au-delà de la stratégie RSE, je suis garante de l’adéquation de nos activités de RSE avec la réglementation en vigueur, en particulier avec la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui vise à harmoniser les reportings de durabilité des entreprises et à améliorer la disponibilité et la qualité des données publiées. Pour cela, je m’appuie sur la maison mère qui accompagne l’ensemble de ses filiales sur la règlementation.

Je suis garante de l’adéquation de nos activités de RSE avec la réglementation en vigueur.

La mise en œuvre de ce plan RSE s’effectue à trois niveaux

  • L’incitation des salariés à agir tout en priorisant les initiatives : ma responsabilité n’est pas d’incarner seule la RSE mais de mettre en place les dispositifs pour que chaque collaborateur puisse être acteur de la RSE dans ses activités. Concrètement, pour pouvoir incarner la RSE dans ses activités, il faut d’abord comprendre ce qu’est la RSE. Pour cela, nous proposons des actions de sensibilisation, notamment grâce à la Fresque du Climat, une sensibilisation au numérique responsable et des conférences en interne sur les trois piliers de la RSE (environnement, social et gouvernance). En parallèle de cette sensibilisation, nous avons mis en place un cadre pour que chacun puisse agir à son échelle : actions sur le temps de travail auprès d’associations, mise en œuvre de la feuille de route RSE du secteur pharmaceutique pour notre entreprise et mesure de l’impact des projets.
  • La valorisation des résultats de la stratégie RSE en externe et en interne : sensibilisation, passage à l’action, puis mise en valeur. La valorisation des résultats de notre stratégie RSE est clé, mais il faut veiller au green/social washing. Pour notre rapport annuel de contribution sociétale, je suis accompagnée d’auditeurs externes pour m’assurer que ce que nous publions en externe est pertinent et correct. Cette visibilité est aussi essentielle en interne. À ce titre, nous avons mis en place un critère d’intéressement sur la RSE, avec des objectifs pour les trois prochaines années. Je m’entoure d’un comité de validation pour qu’ensemble nous validions l’atteinte (ou non) du critère d’intéressement sur la RSE, chaque année.
  • La transversalité et le relais de l’information en interne : pour déployer la stratégie RSE, je ne suis pas seule. Une équipe transverse de huit personnes m’accompagne. Relations humaines, environnement, qualité, informatique sont quelques exemples des expertises des personnes qui composent cette équipe. Chacun est responsable d’un sujet et je coordonne la mise en œuvre. Par ailleurs, nous avons mis en place un réseau d’une trentaine de “Relais RSE”, un dans chaque équipe, pour s’assurer que l’information sur le sujet circule bien.

De quels moyens disposez-vous ?

L’entreprise me donne les moyens de gérer au mieux mes responsabilités. Les échanges avec ma manager m’aident beaucoup. D’une part, la fixation d’objectifs clairs en début d’année, avec des ajustements réguliers, permet de bien limiter le périmètre de mes responsabilités, ce qui est essentiel pour moi. D’autre part, je peux échanger avec elle en toute transparence sur mes difficultés et je me sens soutenue. Par exemple, récemment, j’ai eu la chance de faire une formation de neuf jours sur le thème de “la RSE dans l’industrie pharmaceutique”, financée par mon entreprise et avec un aménagement de mon temps de travail.

Le rôle du MCC

Enfin, les réunions mensuelles avec mes coéquipiers du MCC et notre accompagnante spirituelle, me permettent de prendre du recul et de voir comment d’autres gèrent leurs responsabilités dans des domaines complètement différents : c’est souvent une belle source d’inspiration !

Pour aller plus loin

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