APEC Points Clés - Septembre 2023

46 pages

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Transition écologique

La dynamique de verdissement des métiers cadres est engagée

APEC

« La dynamique de verdissement des métiers cadres est engagée ». Au-delà des seuls « métiers verts », les façons de travailler ainsi que de nombreux métiers de cadres évoluent sous l’effet de la transition écologique. L’APEC et l’Observatoire de l’emploi cadre font le point dans une intéressante étude.

Évolutions fortes du marché de l’emploi et des pratiques

De nombreux métiers à finalité environnementale participent déjà à cette transition (préservation de l’environnement comme le traitement des pollutions ou des eaux usées, la gestion des ressources énergétiques, les métiers de la sauvegarde et de la valorisation de la biodiversité). Mais en 2022, ils ne représentent qu’1 % de la population cadre (25 500 cadres du secteur privé). Leurs profils sont très qualifiés (69 % ont un bac + 5 et plus), plus masculins (68 %) et plus jeunes (- de 35 ans, 32 %) que la moyenne des cadres.

Les offres d’emploi pour ces postes verts représentent 2 % de l’ensemble des offres d’emploi cadre, en augmentation forte, comparativement à 2019 (+ 48 %), surtout dans le secteur de l’énergie, de nombreuses entreprises mettant en place des mesures de réduction de leur impact environnemental. Les entreprises ont besoin de profils spécialisés dans l’analyse, la gestion et la prévention des risques, possédant des compétences très spécifiques, variant selon les métiers (génie énergétique, électrique, climatique et thermique, calcul, modélisation et simulation numériques, contrôle de la conformité) mais aussi générales comme la capacité à gérer des projets ou des appels d’offres ou le management de la qualité.

L’attractivité des « entreprises vertes ». En 2023, 56 % des cadres peinent à se projeter dans une entreprise qui ne fait pas d’efforts pour réduire son impact environnemental et 68 % n’envisagent pas de rejoindre une entreprise dont l’activité est jugée néfaste pour l’environnement. Les « investissements verts » représentent 11 % des investissements contre 5 % en 2019 (moteurs thermiques, hydrogène, batteries…). En 2023, 4 entreprises sur 10 jugent que répondre aux enjeux de la transition écologique est difficile. 24 % des recruteurs estiment que les produits et services délivrés par leurs entreprises vont se transformer en profondeur, et 19 % considèrent qu’il en sera de même de leurs modes de production. Mais seuls 13 % anticipent des impacts en matière de besoins en compétences et ressources humaines. Le verdissement des entreprises représente un atout pour leur attractivité, même si toutes n’en ont pas conscience.

Impact de la transition écologique sur les fonctions de cadres

Les activités et les métiers de cadres se transforment sous l’effet des réglementations énergétiques et environnementales (BTP, énergie, transport, commerce, etc.). Les entreprises adoptent une politique RSE plus engagée dans le domaine de l’environnement (fonctions support : RH, achats, communication, production industrielle, logistique) et une politique de conduite du changement (cadres dirigeants et directions). Les métiers de l’ingénierie (études d’impact, analyse de cycle de vie) s’avèrent essentiels pour réussir le pari de la transition écologique, même si des changements de pratiques sont nécessaires à tous niveaux.

Ce verdissement se manifeste de différentes manières selon les secteurs et les fonctions de cadres : l’APEC clôt son étude par une description des signes du verdissement des 13 métiers cadres les plus impactés et les implications en matière de missions et de compétences.

 

Sylvie de Roumefort

 

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