Le dimanche 17 mai en clôture du Conseil national, Bertrand Hériard-Dubreuil, aumônier national, et Claire Degueil, en équipe Jeune pro, ont animé une lectio divina, ou lecture priante, à distance. Deux participants reviennent sur ce temps spirituel inspirant qui renouvelle la pratique des partages d’évangile et des dialogues contemplatifs.
« Tiré du passage des Actes des apôtres (Ac 8, 26-40), le texte frappe par la description précise des lieux, du décor, la dynamique et les images. Le lecteur entre ainsi dans le récit de façon très concrète. Est-il spectateur ? Peut-être. Mais surtout, selon l’histoire de chacun, il peut se retrouver à la place du diacre Philippe ou celle de l’eunuque éthiopien.
Étonnant concours de circonstances. Alors que lui était promise une route déserte, Philippe rencontre un homme sur son char en train de lire les mystères de la Passion du Christ annoncés par le prophète d’Isaïe. À deux reprises Philippe entend Dieu lui parler et il obéit, en allant à la rencontre de l’eunuque.
Dans notre vie, sommes-nous tout autant à l’écoute et disponible pour découvrir les besoins de notre prochain, pour nous mettre à sa hauteur pour le servir, comme Dieu nous y invite ?
L’eunuque est avide de connaître la profondeur du témoignage du prophète Isaïe. Il est curieux, accueillant, sans préjugé, il ne veut pas s’arrêter à la surface des mots. C’est ainsi qu’il découvre la Bonne Nouvelle et demande naturellement le baptême. Il descend du char car c’est par l’eau mais aussi « les pieds sur terre », dans notre monde, que l’on est baptisé. (Em)porté par sa foi, l’eunuque n’a plus besoin de Philippe, son esprit s’est enrichi de la Bonne Nouvelle et cela le rend joyeux. Qu’il reparte à pied ou sur son char peu importe, il transmettra fidèlement la Bonne Nouvelle vers les terres africaines. »
Olivier Tiberghien, équipier à Tours et co-responsable du secteur
« Cette lecture, qui s’est déroulée en trois temps (observer, méditer et prier), m’a profondément touchée par son dynamisme, sa profondeur et le chemin de vie proposé. En effet, elle décrit la rencontre entre deux personnes, l’un percevant un signe donné (l’eunuque, qui lit Isaïe), l’autre (Philippe) se laissant approcher, acceptant cette rencontre et se laissant enseigner.
Combien de fois percevons-nous ce genre de signe qui nous dit « celui-ci est près de moi », et nous laissons-nous toucher ? Cette invitation à l’enseignement, au partage de ce que nous savons, percevons, résonne fortement en moi. C’est alors que la vie devient pleine d’espérance, en nous invitant à discerner ce qui compte pour nous et à le partager avec d’autres. »
Elisabeth Clément, équipière à Paris