Mi-mars, presque par surprise, le confinement est venu bousculer nos vies et nos rapports sociaux. À deux reprises, via Zoom et nos écrans, nous nous sommes retrouvés, vingt puis trente de toute la France, pour partager nos craintes, espoirs et initiatives.
Nos craintes
Remise en cause de nos projets, mise en danger des soignants, de nous et de nos proches aussi (surtout ceux qui sont déjà fragiles). Vision de notre mort possible. Montée de violences conjugales. Scandale face à la demande de déménagement de soignants. Saurons-nous rester unis pour faire face ? Saurons-nous tenir dans la durée ? Dans le déconfinement, choisirons-nous le risque de la maladie potentiellement fatale ou de la solitude prolongée ?
Nos espoirs
Beaucoup de soignants, de caissières, d’assistantes de vie, de transporteurs révèlent pleinement dans leur engagement, leur vocation. Des changements radicaux deviennent possibles ; un déplacement de priorité de la finance vers l’humain. Donner davantage de place au local (commerces de proximité, restaurants, AMAP, …) devient un enjeu humain, écologique et économique. Des beaux exemples de solidarités inattendues. Nos enfants en télétravail et des enseignants font face avec courage malgré une situation compliquée. Nous avons confiance dans nos capacités à nous adapter : des ressources introuvables apparaissent, des solutions se dessinent. Remise en cause de nos projets, de notre « hyperactivité ».
Nos initiatives
Faire nos masques. Mobiliser nos réseaux pour les plus fragilisés (agriculteurs privés de débouchés, migrants). Découverte de l’univers de la conf call, en famille, en équipe et hors équipe MCC. Soutiens téléphonique et financier intrafamiliaux et vers les plus touchés.
Nous avons découvert la richesse et la profondeur de tous ces nouveaux liens et comptons bien les prolonger au-delà de la pandémie.
François et Odile Vivant, animateurs de la réunion