Dans un monde qui semble aller de plus en plus vite, comment prendre le temps de faire les choix nécessaires pour donner sens à nos différents domaines d’activité et de responsabilité. Entre l’urgence et le long terme, entre l’essentiel et l’accessoire, comment donner du souffle à notre façon d’habiter le temps ?
Les organisateurs de la rencontre en ”équipes brassées”, ouverte à tous les membres de Midi-Pyrénées, avaient choisi ce thème, sans se douter qu’il serait en ce 15 novembre au cœur d’une actualité brûlante. Au lendemain des attentats à Paris, nous étions comme immergés dans un flux d’infos en direct. Dans ce temps, saturée par l’immédiat, notre rencontre inter-équipes a permis de faire une pause consacrée à la rencontre, la convivialité et le partage.
Entre prendre, donner, perdre, courir après le temps…, les expressions n’ont pas manqué pour dire la complexité de la gestion du temps dans les différents domaines de nos vies.
— Pour le travail professionnel ont été soulignées les tensions liées aux modes de management qui souvent mettent la pression, l’urgence des travaux à livrer et l’impossibilité de tenir les délais sans déborder sur le temps personnel, l’incertitude de l’avenir… Autant de conditions qui impactent non seulement notre rapport au temps, mais aussi notre équilibre de vie et l’efficacité dans le travail.
— Dans le domaine de la vie en famille et en couple, ont été évoquées les adaptations permanentes au long des années pour préserver les temps de rencontre et d’écoute nécessaires.
— Pour les engagements dans la société ou dans la vie associative, le temps réservé aux amis et aux loisirs, mais aussi le temps pour la prière et le ressourcement spirituel, nous avons reconnu l’importance de ne pas se laisser prendre par l’immédiat au détriment des priorités et des équilibres souhaités.
Face à la complexité de la gestion du temps, nous avons pris un temps. N’était-ce pas déjà une façon positive d’habiter le temps qui nous est donné pour mesurer le passé et se donner des repères pour l’à-venir ?
Paul D.