Au moment où le Sénat vote la loi sur l’emploi issue de l’accord national interprofessionnel de janvier 2013, le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France publie un intéressant document de 6 pages intitulé « Choisir le dialogue social ».
C’est avant tout une mise à jour complémentaire du texte de 2011 «Grandir dans la crise» et une proposition argumentée pour positionner l’Église de France sur le sujet spécifique des restructurations d’entreprises. Comment se situer en tant que chrétien face aux enjeux majeurs crées par l’augmentation de ces mutations ?
Si on ne trouve pas dans ce document des positions novatrices qui pourraient bouleverser les approches classiques, il a pour mérite essentiel d’analyser clairement les transformations qui traversent l’entreprise en situation normale de développement. Partant du postulat que toute entreprise est une communauté de travail tout en étant une société de capital, il souligne qu’il est absolument essentiel de considérer à la fois comment agissent ceux qui fournissent le capital nécessaire à son activité et ceux qui y collaborent par leur travail. De cette ambivalence de l’entreprise découlent naturellement des aspects fondamentaux tels le respect de la collectivité de travail, la mise en œuvre du bien commun, l’expression des organisations de salariés.
Mais ce document vient fermement assurer que l’entreprise en crise ne doit absolument pas sacrifier ces données irréductibles. Même en cas de conflits ou d’affrontements. Et il est impératif de gérer ces situations en vérité et par le dialogue social.
Ce qui conduit en conclusion à valoriser l’accord de janvier en souhaitant qu’il permette réellement de renforcer ce dialogue dans un véritable esprit de justice.
Dominique Semont