Est-ce que ça s’apprend, le temps?
Est-ce ça dure longtemps, toujours ?
Parfois toute une vie. Parfois au-delà. Dans chacun des jours
heureux comme des jours tristes.
Plus longtemps encore qu’une seule vie ?
Plus court aussi. Tout dépend.
Ah mais de quoi ?
Ne pas changer le temps en pourquoi.
Peut-être est-ce que toujours ne veut jamais tout ?
Dans chaque toujours, il y a une main qui attend.
Ce qui est premier dans le temps, dans le rythme des jours,
c’est notre main vide qui se tend.
Et toutes les mains conduisent à quelqu’un.
[/Frédéric Boyer, PANORAMA, juin 2016, Bayard/]