« Entrepreneur optimiste, j’ai soif de sens »
« Pour moi, la spiritualité ignatienne s’incarne dans l’action : celui ou celle qui la suit s’engage dans la cité pour améliorer le monde — elle est vivante et ancrée dans la réalité du monde. Elle me permet de faire le lien entre ma vie professionnelle et ma vie de foi en cultivant l’idéal d’une vie cohérente et unifiée.
J’aime penser que le travail comme toute autre activité humaine peut être l’occasion d’une rencontre avec Dieu et donc de « trouver Dieu en toute chose ». Tout dépend de la qualité du regard que je porte sur le monde afin de trouver la manière la plus juste d’être au service ; d’où la nécessité d’être à l’écoute de Dieu et de s’interroger continuellement sur sa propre vocation. En tant qu’entrepreneur optimiste porteur de sens, je me considère comme un contemplatif dans l’action et la spiritualité ignatienne sonne comme un guide pour m’aider à discerner et décider.
Les temps d’équipe sont ces occasions rares de retrouver le chemin de mon intériorité en nous motivant mutuellement à prendre le temps de réfléchir et prier ensemble. Je trouve particulièrement intéressant le découpage en trois temps qui ponctuent chaque soirée : voir en conversant, discerner avec le Christ, agir d’un cœur transformé.
Teilhard de Chardin disait « l’avenir appartient à celles et ceux qui offrent aux générations futures les raisons d’espérer ». Je pense que la spiritualité ignatienne peut être une belle réponse à toutes celles et ceux qui sont en soif de sens. Le MCC a ainsi toute sa place pour apporter des réponses à cette génération en quête de sens et d’authenticité ».
[/Chris Delepierre, 27 ans, équipe des Ch’timis,
a été correspondant JP du secteur Lille Métropole de 2013 à 2016/] (crédit photo Laurent Mayeux)
« Des étincelles de vie jaillissent de nos rencontres ! »
« Je suis devenue membre du MCC peu de temps après mon entrée dans la vie active. Je recherchais un lieu pour nourrir ma spiritualité tout en me permettant de confronter mon expérience récente de la vie active avec d’autres jeunes chrétiens. Par la diversité des points de vue partagés, le MCC constitue pour moi un lieu d’ouverture et de ressourcement. Devenue responsable de l’organisation des week-ends au sein de l’équipe d’animation des JP de Paris, j’y ai trouvé un lieu d’indéniable épanouissement relationnel comme spirituel. Bien sûr, organiser un week-end pour 60 personnes est chronophage, mais c’est avant tout une source de joie, en particulier lors de la clôture des WE, véritable moment d’émerveillement face à la réussite d’un projet parti de rien : richesse des échanges, qualité des interventions, beauté des moments de convivialité, accueil chaleureux de nouvelles personnes, etc. À chacun de nos rassemblements, l’Esprit souffle sans aucun doute pour faire jaillir de ces rencontres des étincelles de Vie !
Avoir des responsabilités au sein du mouvement me permet de connaître de l’intérieur le MCC et son inspiration de la spiritualité ignatienne. M’engager dans le mouvement, c’est mieux m’approprier les propositions qui nous sont faites. La vie d’équipe constitue le cœur du MCC, mais le mouvement ne saurait vivre et se renouveler sans l’énergie des nombreuses personnes qui donnent de leur temps au service du mouvement. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et contribue à faire rayonner le mouvement. Et nous recevons souvent beaucoup plus que nous ne donnons. »
[/Isabelle, 31ans, équipe Impromptu, responsable du secteur JP Paris/]
« Cela m’aide à imaginer des solutions originales et sans doute rusées »
« Par les rencontres régulières en équipe, l’échange est facilité. Dans une équipe dont j’ai appris à connaître les membres, je peux aisément partager mes difficultés, mes doutes et écouter ceux des autres membres. Je prends conscience que je ne suis pas seule à vivre certaines situations, à chercher à donner un sens à mon travail dans un monde qui tend à le perdre. Je comprends qu’en s’étant éloigné du sens originel du travail — subvenir à nos besoins matériels et bâtir un ouvrage collectif — notre société a fait du travail une idole à laquelle certains sont prêts à sacrifier des choses essentielles. Le MCC m’aide à retrouver le cap et situer mon travail à sa bonne place dans ma vie.
L’échange en équipe me permet d’affiner mes analyses, d’intégrer des points de vue auxquels je ne pensais pas, d’identifier des risques que je ne voyais pas et que d’autres ont déjà connus. Cela m’aide aussi à imaginer des solutions originales et sans doute « rusées ». Mon chemin est unique mais les bornes qui le jalonnent ressemblent à celles déjà croisées par d’autres avant moi. Une voie se dessine pour ancrer mes réflexions spirituelles intimes dans l’action concrète.
Le partage en équipe consolide mon désir d’action et nourrit mon audace pour avancer sur les voies proposées. Les thèmes abordés dépassent parfois le seul cadre du travail. La réunion d’équipe est un lieu d’écoute bienveillante assurée où la parole est libre, ce qui représente déjà beaucoup, un lieu où je vais recevoir et aussi pouvoir donner en partageant mes expériences. La revue, les évènements du mouvement enrichissent cette trame d’échanges. Ma participation au comité de rédaction de Responsables me permet de contribuer davantage à la vie du mouvement. Avec le MCC, je deviens membre d’un réseau visible et « en mouvement » de serviteurs de la volonté de Dieu, notamment dans le monde du travail ».
[/Catherine Coulomb, 56 ans, en équipe à Paris/]
« Un peu de lâcher-prise, s’il vous plaît »
« Pour y parvenir, respect, écoute active, bienveillance, confiance, discrétion et disponibilité sont nécessaires et pas toujours facile à tenir… un peu de lâcher-prise est recommandé ! L’équipe est un lieu où l’on apprend en quelque sorte ce qu’est l’unité dans l’Église. C’est aussi un lieu de convivialité, on a toujours plaisir à se retrouver, partager un repas autour d’une table et prendre des nouvelles de chacun. Nous avons la chance d’avoir Jean-Pierre avec nous, aumônier de notre équipe, qui nous ramène à la parole de Dieu, et met en écho nos échanges et ce que dit l’Évangile. Cela nous permet de progresser dans la relation au Seigneur, lui être davantage fidèle, revenir à son désir de vie en nous.
Enfin, en tant que responsables de secteur avec mon mari, nous avons eu la joie d’organiser et vivre avec les autres membres du secteur deux beaux événements cette année. D’abord une retraite spirituelle ensemble, à la Maison de prière Ste Ursule à Saint-Cyr-sur-Loire. Cette retraite avait pour but entre autres de relire nos vies d’équipes, pour unifier et trouver le sens de la marche commune vécue en équipe, mais aussi pour trouver l’orientation de notre action, agir selon le cœur de Dieu, se déterminer ensemble. Puis un concert à l’initiative du MCC Tours, donné par l’orchestre universitaire de Tours au profit du Secours catholique d’Indre-et-Loire. Ce fut un succès, puisqu’il y a eu 281 entrées et 1626 € récoltés. Nous y avons aussi entendu d’émouvants témoignages de bénéficiaires du Secours catholique de retour d’un pèlerinage à Lourdes ».
[/Clémence et Jean-Marie Tran Dinh, 36 et 35 ans,
responsables du secteur Indre-et-Loire, équipe Tours 4/]