Inventer un avenir commun? Je revois la classe de Sydney, enfants de 17 nationalités d’origine, chantant «Advance Australia fair» devant le drapeau déployé. Leurs ascendants sont venus ici pour un avenir meilleur. On sent en Australie un volontarisme d’avenir commun, un entrain à partager le meilleur de chaque culture, à rejeter les ghettos par origine. « Globalisation heureuse » ?
Juste avant, j’ai vécu à Zürich, Confédération Helvétique créée il y a 700 ans d’une volonté d’avenir commun. En 2010, les communautés suisses semblent avoir peu en commun, pas même une langue véhiculaire.
Européenne convaincue, je m’inquiète : Les Suisses n’ont-ils plus d’illusion sur la capacité humaine à prendre de la distance par rapport à son identité d’origine? Est-ce par conservatisme, par manque d’imagination ou par réalisme qu’ils restent cloisonnés et refusent l’U.E ?
J’en tire une certitude : L’avenir commun doit être inventé, construit. Et pour durer il doit être entretenu, repensé, réparé. Tiens, on parle de la Belgique ce matin… .
Et un besoin: Partager les idées, construire, puis faire durer et évoluer les ponts jetés, les identités nouvelles, les métissages. Cela rappelle le Congrès:
« Inventer un avenir commun ; responsables d’une Espérance durable ».
Ghislaine Dupré la Tour, MCC International Lyon